Étienne Chouard, qui se présente « comme anarchiste d’ultragauche »[1] est connu du public pour avoir promu la démocratie directe, pour une nouvelle Constitution écrite par des citoyens tirés au sort, ou dernièrement, le référendum d’initiative citoyenne (RIC) [2].
Dans la situation actuelle, il diffuse régulièrement une désinformation sur la pandémie ou un soutien à divers théories du complot via les réseaux sociaux et son site internet.
Étienne Chouard soutient l’idée que la communauté scientifique est, dans sa grande majorité, corrompue par les grands groupes pharmaceutiques [3]. Il affirme que « le capital corrompt » [4] ; par conséquent, le consensus scientifique ne serait que le produit d’une corruption généralisée. Le consensus est obtenu dans le seul intérêt des groupes financiers. Les scientifiques publient des résultats guidés par les intérêts des groupes en question.
Pour M. Chouard, cette corruption serait mondiale et n’aurait aucune limite politique et culturelle. Les grands groupes pharmaceutiques auraient la mainmise non seulement sur les puissances occidentales mais aussi sur la Chine, la Russie, la république de Cuba et le Venezuela. Indépendamment des antagonismes politiques qui existent entre ces différents pays, tous les dirigeants de ces pays seraient soumis à la même logique corruptrice, celle des grands groupes pharmaceutiques.
En résumé, Étienne Chouard adhère à la théorie du complot de Big Pharma.
C’est un schéma classique de la pensée complotiste. Comme l’explique Pascal Wagner-Egger [5], celle-ci est avant tout une erreur de raisonnement qui résulte de la combinaison d’un biais téléologique (« l’attribution d’un but et de causes finales à l’univers et à la vie humaine ») et d’une pensée « animiste » (« Nous avons appelé le premier facteur « animisme », car il regroupe des mesures impliquant l’attribution de la conscience et de l’agence à des entités non vivantes »). Le terme « complotisme » caractérise avant tout une difficulté à penser la mutli-causalité et la probabilité des événements. Le hasard est systématiquement exclu du schéma des complotistes. Tout événement a une raison d’être et pour en connaître la logique il suffit de remonter à une source causale avec la logique « à qui profite le crime ? » .
À plusieurs reprises, lors de débats sur la chaîne YT « Média pour Tous » ou sur son blog, Étienne Chouard explique que la corruption de la communauté scientifique est massive et, par conséquent, le consensus scientifique n’a aucune valeur. Pour appuyer ces affirmations sur l’état actuel de la science, M. Chouard et d’autres propagandistes du complot mettent en avant une série de citations de scientifiques dans lesquelles ils reconnaîtraient des dysfonctionnements au sein de la science.
Ces citations sont systématiquement présentées comme une preuve, ou plutôt comme un aveu de l’illégitimité de la communauté scientifique et du consensus scientifique. Ainsi, selon M. Chouard, la meilleure approche serait le doute généralisé contre les autorités sanitaires et, plus généralement, l’autorité des experts.
Il est certain que l’utilisation faite par Étienne Chouard de ces citations a un effet sur son auditoire. Il est vrai que ces citations sont déroutantes et semblent aller totalement dans le sens des idées qu’il défend et il est peu probable que le public ayant entendu la ou les citation(s) en question ait pris le temps de les vérifier.
Étant donné que ces citations sont utilisées par différents blogs complotistes, dont Étienne Chouard, nous pensons qu’un travail de vérification serait bénéfique pour tous. En étudiant précisément chacune de ces citations pour connaître précisément le contexte et la raison de ces affirmations nous verrons ce que les auteurs disaient.
Les auteurs des citations soutiennent-ils l’idée d’une corruption globale de la science ?
Après avoir examiné les citations, nous verrons le peu de crédit que l’on peut accorder aux affirmations de M. Chouard. Trompe-t-il sciemment son public ? L’explication la plus simple est qu’il se trompe lui-même, aveuglé par une idéologie paranoïaque.
Pour introduire la série de citations, Étienne Chouard dit : « Je rappelle ensuite ci-dessous les alarmes à la corruption générale lancées (non pas par moi mais) par les Rédacteurs en chef des plus grandes revues médicales du monde ».
Étudions précisément ces citations.
a
a
Dr. Arnold S. Relman, a-t-il réellement écrit cela?
La citation du Dr Relman est la première et la plus utilisée dans les réseaux de désinformation sur la pandémie. Étienne Chouard, citant le Dr Relman, indique une source [6]. Un problème apparaît : la source n’est pas un document du Dr Relman mais un article du journaliste Ray Moynihan, qui cite Dr Relman.
Ray Moynihan indique la source des propos du Dr Relman : « Relman A, Angell M. America’s other drug problem. New Republic 2002. December 16: 27. » [7]
Le document est un article de 15 pages coécrit avec Marcia Angell. Malgré une lecture attentive, il n’y a aucun passage dans le texte où l’on peut lire les mots du Dr Relman. Le document cité comme source par Ray Moynihan ne contient pas la citation du Dr Relman !
Toutefois, nous avons trouvé un livre [8] dans lequel la citation apparaît. Mais, là encore, la source de la citation est l’article de Ray Moynihan.
Malgré une lecture et une vérification minutieuse, il n’existe aucun document dans lequel le Dr Relman a fait cette déclaration.
Est-ce que la citation Du Dr Relman est une déformation ou une invention de Ray Moynihan?
Que dit-il dans son article ?
L’article des Dr Relman et Dr Angell date de 2002 et constitue une analyse du fonctionnement de la production pharmaceutique et de la recherche médicale aux États-Unis.
Le Dr Relman était une forte personnalité qui s’est fermement opposée au modèle économique existant aux États-Unis concernant la production de médicaments, la formation des médecins et le monopole des groupes industriels.
Dans l’article, il explique que la situation américaine est particulièrement grave et néfaste pour le système de santé. Il critique l’industrie pharmaceutique ainsi que le corps médical qui, selon lui, est complice de cette situation.
Selon son analyse, plusieurs causes expliquent la situation ; le monopole des grands groupes et la politique protectionniste américaine. Il écrit :
« Les entreprises pharmaceutiques ne voient apparemment aucune contradiction dans le fait de manipuler les lois et réglementations existantes afin d’éviter la concurrence des fabricants de médicaments génériques et étrangers et de faire pression pour obtenir encore plus de protections gouvernementales, tout en utilisant la rhétorique du marché libre pour demander une moindre implication du gouvernement dans la fixation des prix et la commercialisation des médicaments. »
En bref, pour le Dr Relman, c’est le non-respect des principes du libéralisme économique qui génère cette situation délétère. Étienne Chouard partage-t-il également cette croyance dans les vertus du libéralisme ?
Une autre cause possible est avancée pour expliquer cette situation. La critique du discours de l’industrie pharmaceutique est principalement basée sur la comparaison du budget marketing, plus important que le budget recherche. M. Relman analyse précisément cet aspect et explique que le budget marketing est principalement destiné aux médecins puisque ce sont eux qui prescrivent les médicaments sur ordonnance. Les médicaments ne sont pas en vente libre et nécessitent une prescription médicale. Ainsi, les groupes pharmaceutiques tentent d’influencer au maximum la décision des médecins de prescrire tel ou tel médicament.
L’analyse du Dr Relman n’est pas une caricature complotiste mais une analyse fine d’une situation résultant d’une responsabilité collective entre les différents corps professionnels. A aucun moment dans l’article, les auteurs n’incriminent les scientifiques et la recherche dans son ensemble. Relman ne remet pas en cause la science et le consensus scientifique. Il propose une analyse du fonctionnement du modèle de système de santé américain et de ses échecs. Rien dans l’article de ces deux auteurs ne valide les propos de M . Chouard. Il s’agit d’une extrapolation et d’une incompréhension résultant d’un manque de vérification par la lecture de l’article.
Si la force des groupes pharmaceutiques américains est due à un monopole et à une publicité active auprès des médecins américains, il est absurde d’imaginer qu’il en serait de même dans le monde entier. Les différents systèmes de santé dans le monde ne permettent pas d’appliquer la stratégie des groupes pharmaceutiques.
a
Marcia Angell, une critique de l’influence de l’industrie pharmaceutique
Passons à la citation de Marcia Angell. Le lien renvoit à un article de presse [9]. L’auteur est Marcia Angell et nous y trouvons la citation.
Dans cet article, il s’agit principalement d’une critique du corps médical américain. Dans la première partie de l’article, le Dr Angell critique la prescription abusive de médicaments en psychiatrie. Elle considère que l’approche du « tout-médicament » prend le pas sur d’autres options comme le changement de mode de vie du patient. Pour elle, cette orientation des soins psychiatriques par les médicaments serait la conséquence d’une influence néfaste de l’industrie pharmaceutique.
Comme elle l’écrit dans son article :
« L’un des résultats de ce parti pris omniprésent est que les médecins apprennent à pratiquer une médecine très intensive en médicaments. Même lorsque des changements de mode de vie seraient plus efficaces, les médecins et leurs patients croient souvent qu’il existe un médicament pour chaque malaise et chaque mécontentement. »
Dans la deuxième partie, elle critique l’ensemble des médecins, quelle que soit leur spécialité. Pour elle, ils sont tous plus ou moins influencés par l’industrie pharmaceutique :
« En effet, la plupart des médecins reçoivent de l’argent ou des cadeaux des entreprises pharmaceutiques d’une manière ou d’une autre. Nombre d’entre eux sont des consultants rémunérés, des orateurs lors de réunions parrainées par des sociétés, des auteurs fantômes d’articles rédigés par des sociétés pharmaceutiques ou leurs agents et des « chercheurs » apparents dont la contribution consiste souvent simplement à prescrire un médicament à leurs patients et à transmettre quelques informations symboliques à la société. Un nombre encore plus important de médecins reçoivent des repas gratuits et d’autres cadeaux. »
Mais il est important de préciser qu’il s’agit d’un article de presse grand public et non d’une publication dans une revue scientifique. Il s’agit de son opinion personnelle sur une situation complexe. Pour ces différentes prises de position, elle a reçu des critiques de ses collègues [10]. Par exemple, dans un autre article, elle n’a pas hésité à imaginer que l’on puisse inventer des maladies pour mieux vendre des médicaments (raisonnement du type « à qui profite crime ? »). De plus, son opinion sur l’efficacité des médicaments en psychiatrie est fausse, les traitements sont efficaces et aident les patients souffrant de maladies mentales [11].
J’ai résumé les idées principales de Marcia Angell pour comprendre le contexte de la citation. Il s’agit d’une dénonciation du corps des médecins américains qui seraient, selon elle, sous l’influence de l’industrie pharmaceutique. Cette influence biaiserait les médecins, soit dans leurs prescriptions de médicaments qui ne seraient pour certains pas plus efficaces qu’un placebo, soit dans la production de publications avantageuses pour les médicaments, faussant la recherche clinique.
Une fois de plus, nous nous trouvons face à une critique spécifique à la société nord-américaine. Qu’est-ce que cela a à voir avec le corps médical français, chinois, cubain ?
Qu’il s’agisse du Dr Relman ou du Dr Angell, tous deux anciens directeurs de la même revue, leur objectif est de critiquer les liens entre les entreprises pharmaceutiques et le corps des médecins trop enclins à accepter ce modèle économique. Quoi que l’on pense de la société nord-américaine et de ses détracteurs, cela ne concerne pas la communauté scientifique, ni le consensus scientifique.
Il est important de comprendre que seule une fraction de l’ensemble des médecins participe à la recherche. De plus, d’autres chercheurs de différentes disciplines scientifiques participent au consensus scientifique. Même si les compagnies pharmaceutiques américaines parviennent à influencer les médecins par différentes stratégies, cela n’affecte pas la recherche en chimie, en biologie, en physique, etc.
Après avoir lu les deux articles du Dr Relman et du Dr Angell, ce n’est pas de la science dont il faut se méfier mais plutôt du corps des médecins. Le paradoxe avec les théoriciens du complot du type de M. Chouard est leur soutien enthousiaste à des médecins comme le Dr Christian Perronne ou Dr Raoult qui, je le rappelle est à la tête d’un des instituts les plus financés de France [12], alors que la lecture des auteurs cités devrait les inciter à être prudents envers les médecins.
Un autre élément fondamental à retenir est que ni le Dr Relman, ni le Dr Angell ne font référence à la vaccination. Il n’y a aucune référence de leur part (dans les articles) aux politiques de vaccination aux États-Unis ou dans le monde. Ainsi, la malhonnêteté ou l’irrationalité idéologique de M. Chouard le conduit à citer des auteurs qui n’incriminent ni la communauté scientifique, ni le consensus scientifique mondial, ni les politiques de vaccination.
a
Richard Horton, un édito pour une science de qualité
La citation est extraite d’un éditorial [13] de Richard Horton, dans lequel il critique la mauvaise science. Il est amusant qu’Étienne Chouard ne se rende pas compte que la critique d’Horton sur la mauvaise science est parfaitement incarnée par un personnage comme le Dr Raoult. S’il y a un exemple de mauvaise science, c’est bien la publication du Dr Raoult. La publication du Dr Raoult correspond parfaitement aux lacunes que dénonce Horton :
« affligée par des études portant sur des échantillons de petite taille, des effets minuscules, des analyses exploratoires invalides et des conflits d’intérêts flagrants »
Je rappelle à M. Chouard l’affirmation Du Dr Raoult : « C’est contre-intuitif, mais plus l’échantillon d’un test clinique est faible, plus ses résultats sont significatifs.» [14]
Dans cet éditorial, Horton critique la priorité accordée aux résultats quantitatifs au détriment du travail qualitatif. Dans un article du Cercle Cobalt [15], Julien explique comment sont évalués les chercheurs et leur importance au sein de la communauté scientifique. Un des critères d’évaluation est déterminé par le volume de publication d’articles scientifiques en rapport à la qualité de la revue, c‘est le fameux « publish or perish ».
Mais cela signifie-t-il que Richard Horton rejette le système de fonctionnement de la communauté scientifique ? Absolument pas, son objectif est de proposer des solutions pour réduire la quantité d’articles de mauvaise qualité.
Voici ce que propose Richard Horton dans le même éditorial :
« À la suite de plusieurs erreurs très médiatisées, la communauté de la physique des particules investit désormais beaucoup d’efforts dans la vérification et la revérification intensives des données avant leur publication. En filtrant les résultats par le biais de groupes de travail indépendants, les physiciens sont encouragés à critiquer. Les bonnes critiques sont récompensées. L’objectif est d’obtenir un résultat fiable, et les incitations des scientifiques sont alignées sur cet objectif. »
L’éditorial d’Horton, il faut se donner la peine de le lire, ne parle pas de l’industrie pharmaceutique, des vaccins ou d’une corruption généralisée de la science. L’objectif est d’avertir tous les professionnels de la recherche qu’il est nécessaire de réformer l’organisation du système de publication scientifique pour promouvoir la qualité.
En somme, il y a une mauvaise science, celle du Dr Raoult et à laquelle Étienne Chouard apporte tout son soutien [16].
a
Kamran Abbasi, l’hydroxychloroquine comme exemple de corruption
La dernière citation est de Kamran Abbasi, rédacteur en chef du British Medical Journal. Dans cet éditorial [17], le Dr Abbasi affirme qu’il y a de la corruption et un manque d’égard de la part des politiciens pour le bon fonctionnement de la science. Il critique le fait que les politiciens n’ont pas été à la hauteur du défi de la pandémie. Pour cela, Dr Abbasi prend une série d’exemples tirés de la vie politique britannique.
Cela donne-t-il raison à Étienne Chouard et aux autres complotistes de Big Pharma ?
Pour le vérifier, il suffit de continuer à lire l’article. Pour avoir un autre exemple de corruption de la science par les politiciens, voici ce que vous pouvez lire :
« La censure de la science et des scientifiques n’est pas un phénomène nouveau ou typiquement britannique. Aux États-Unis, le gouvernement du président Trump a manipulé la Food and Drug Administration pour approuver à la hâte des médicaments non éprouvés tels que l’hydroxychloroquine et le remdesivir. Dans le monde entier, les personnes, les politiques et les marchés publics sont corrompus par des agendas politiques et commerciaux. »
Ainsi, l’utilisation hâtive de l’hydroxychloroquine et du remdesivir comme traitement du covid serait un exemple de corruption de la science par un politicien. Mais, n’est-ce pas ce que préconise Étienne Chouard avec l’ivermectine, « l’utilisation hâtive de médicaments non prouvés » ?
Encore une fois, il n’est pas question d’une corruption généralisée par le « grand capital » ou le Big Pharma. La critique porte sur le comportement des décideurs politiques et leur utilisation d’arguments scientifiques pour justifier des décisions politiques. A aucun moment dans l’éditorial, l’auteur n’affirme que la mise en œuvre de la campagne de vaccination contre la covid-19 est le résultat de la corruption. En revanche, l’utilisation de l’hydroxychloroquine et du remdesivir est un exemple de mauvaise décision.
a
a
En conclusion de son article, Étienne Chouard écrit :
Après avoir analysé précisément le contenu des documents d’où proviennent les citations, nous pouvons écrire que rien ne permet à Étienne Chouard d’affirmer une telle chose. Aucun des auteurs cités ne parlent d’une corruption mondiale de la science par le « grand capital » ou de Big Pharma.
- Pour les Dr Relman et Dr Angell, il s’agit d’une critique des choix politiques et sociaux du système de santé américain.
- Pour les Dr Horton et Dr Abbasi il s’agit de critiquer la mauvaise science, celle du Dr Raoult et la prise de décision politique précipitée.
Dans son article, Dr Abbasi cite un article [18] qui étudie l’impact de la pandémie du covid-19 sur les sociétés démocratiques. Les auteurs de l’article analysent les difficultés que les sociétés démocratiques ont rencontrées face à la pandémie, même si celles-ci ont tendance à offrir les meilleurs services de santé à leurs populations.
L’une des explications proposées par les auteurs est que la combinaison de « l’incertitude scientifique concernant un nouveau virus » et la « restriction prolongée des libertés individuelles en cas de pandémie » a favorisé le doute et le rejet de la politique vaccinale.
Une catégorie de personnes profitant de cette situation de doute et d’inquiétude ont aggravé la situation :
« Pourtant, Wilson et Wisongye ont constaté que les campagnes de désinformation sur les médias sociaux exploitent l’ouverture des démocraties, érodent leurs avantages pour la santé et contribuent à accroître l’hésitation à se faire vacciner et à faire baisser les taux de vaccination. Des campagnes de désinformation similaires ont ciblé les confinements, le port du masque et d’autres interventions non pharmaceutiques dans cette pandémie. »
Étienne Chouard, fort de son incompétence et aveuglé par une idéologie paranoïaque, fait partie de ceux qui nuisent à la résolution du problème de la pandémie en diffusant de fausses informations, des citations tronquées et ou tout simplement de fausses déclarations. Il est raisonnable de douter de sa parole et de ses écrits, quelles que soient ses intentions.