Le Cercle Cobalt – Zététiciens Hérétiques
Le Cercle Cobalt, constitué de six zététiciens aux parcours diversifiés, dont certains issus de la recherche universitaire ou ayant travaillé dans le domaine scientifique, se donne pour mission d’appliquer la méthode zététique à une série de théories et d’auteurs considérés comme faisant autorité. Leur objectif : démasquer les pseudosciences et les théories du complot qui, trop souvent, se cachent derrière ces façades d’autorité.
Par exemple, l’approche sociologique de Pierre Bourdieu, considéré par certains comme étant conspirationniste :
Lorsque le sociologue Pierre Bourdieu, plaidant avec raison pour un nouveau mouvement social européen, évoquait « la main invisible » des nantis et soutient que certains mécanismes juridico-politiques élaborés dans l’ombre « préparent l’avènement d’une sorte de gouvernement mondial invisible au service des puissances économiques dominantes », c’est-à-dire de l’Amérique, il laisse perplexe. Si ce gouvernement mondial est vraiment invisible (le mot est répété plusieurs fois dans le texte), comment Bourdieu faisait-il pour le discerner ? De quelles armes intellectuelles disposait-il dont nous serions, nous ses humbles lecteurs, dépourvus ? (Bruckner, 2004, p. 72).
Bourdieu, bien connu pour ses travaux en sociologie, a souvent été critiqué pour son style d’écriture confus et abscons. Comme le souligne le sociologue Richard Jenkins dans son livre « Pierre Bourdieu Key Sociologists » :
Examinons donc tout d’abord les écrits de Bourdieu dans la mesure où ils pourraient faire partie d’une stratégie visant à maintenir et à renforcer sa propre distinction, sa réputation et son statut […] Tout lecteur qui souhaite être davantage convaincu est invité à se référer à mon exemple préféré de ses pires excès linguistiques : la phrase qui commence à la ligne cinq de la page xiv de la traduction anglaise de Peter Collier de Homo Academicus. Elle dure seize lignes, compte plus de 160 mots et constitue, franchement, une monstruosité inutile (sans parler du fait qu’elle est presque totalement inintelligible). Et il ne serait pas trop difficile de trouver beaucoup d’autres exemples de ce genre.
Au-delà de l’exemple de Bourdieu, le Cercle Cobalt s’efforce de démystifier plusieurs théories pseudo-scientifiques et conspirationnistes répandues, notamment l’hypothèse du racisme systémique.
La création du Cercle Cobalt
Créé par Hassan, le Cercle Cobalt est né de son cheminement intellectuel personnel et de sa volonté d’échapper aux idéologies et croyances dominantes de notre époque. Auparavant militant politique communiste, c’est grâce à l’étude de la primatologie et du transhumanisme que Hassan a compris l’importance des facteurs biologiques dans la détermination du comportement humain.
Il convient de noter que la science, dans sa quête pour la vérité objective, est souvent confrontée à des idéologies politiques de divers bords. À l’instar de l’opposition historique à des idées religieuses de droite, comme le créationnisme, qui contredisaient le consensus scientifique, la communauté scientifique est actuellement confrontée à un défi similaire provenant de certains groupes militants de gauche. Ces groupes tendent à rejeter ou à contester les consensus scientifiques qui ne correspondent pas à leur vision politique du monde.
Ce phénomène, que l’on pourrait qualifier de « créationnisme de gauche », s’attaque en particulier à certaines découvertes bien établies dans des disciplines telles que la biologie et la psychologie. Par exemple, des notions comme la différenciation sexuelle et la génétique comportementale sont souvent contestées malgré l’existence d’un consensus scientifique solide.
Heureusement, la science a démontré sa capacité à résister à ces assauts idéologiques par le passé. La communauté scientifique continue d’affirmer son engagement envers l’intégrité, la rigueur et l’objectivité, indépendamment des pressions politiques externes. Elle a réussi à marginaliser les idées non scientifiques issues de l’idéologie politique d’extrême droite, et poursuit actuellement ses efforts pour défendre la science contre des idées semblables provenant de certains secteurs d’extrême gauche. Pourtant, ce combat n’est pas simple et nécessite une vigilance constante afin de préserver la neutralité de la science et son engagement envers la découverte de la vérité.
Les préjugés de l’environnementalisme
L’un des sujets de discussion fréquents au sein du Cercle Cobalt est l’idéologie environnementaliste. Selon cette croyance, l’environnement dans lequel un individu grandit détermine entièrement son avenir, et tout facteur biologique est négligé. Le Cercle Cobalt met en question cette approche et souligne l’importance du déterminisme biologique.
Le défi du consensus scientifique
Le Cercle Cobalt souligne l’importance du consensus scientifique dans le processus de formation des convictions. Cependant, l’équipe fait également remarquer que certains sujets, tels que le QI et les différences génétiques moyennes entre les populations humaines, sont souvent négligés malgré les preuves scientifiques. C’est ce genre de défis que le Cercle Cobalt s’efforce de relever.
Et pourquoi Hérétique?
Le terme « hérétique » est utilisé pour souligner l’importance de la pensée critique. Comme l’explique Thomas Durand, de la « Tronche en Biais » : « Sans hérésie, il n’y a pas de progrès ». Le Cercle Cobalt, fidèle à ce principe, invite à la remise en question constante des idées reçues et des hypothèses populaires. Cette position peut être controversée, mais elle est essentielle pour la progression scientifique.
Conclusion
Le scepticisme scientifique est plus pertinent aujourd’hui que jamais. Dans une époque de désinformation et de pseudoscience généralisée, le travail du Cercle Cobalt est essentiel pour faire la lumière sur des questions controversées et complexes. Par le biais de la zététique, ils s’efforcent de décortiquer des théories et des idées dominantes, en se basant sur les preuves scientifiques et en éliminant tout biais idéologique.
Le défi pour le Cercle Cobalt est de maintenir une approche scientifique dans un monde polarisé. C’est un équilibre difficile à atteindre, mais c’est une mission qui vaut la peine d’être entreprise. Car sans le questionnement, sans le scepticisme, le progrès scientifique serait au point mort.